Avez-vous déjà remarqué combien il est facile de piétiner ce que quelqu'un a construit avec le sable ?
En un tour de pieds, pourrait-on dire, combien il est facile de détruire en se disant que, de toute façon, ce n'était pas fait pour durer puisque la mer allait aussi s'en charger.
Oui, c'est vrai qu'elle l'aurait fait à plus ou moins long terme selon les marées. Celle-ci aurait alors grignoté peu à peu la structure créée. La mer ne détruit pas pour casser. Elle avance juste sur son chemin comme la vie sur le sien.
Pourquoi en l'être humain, l'idée de saccager ce qu'il n'a pas créé lui-même lui vient-elle aussi facilement ?
Parce qu'enfant, on lui a cassé son jouet préféré et qu'il ne l'a pas oublié ?
Parce ce que sa vie lui semble dure et qu'il en veut aux autres d'avoir eu le temps et l'idée de construire quelque chose de beau même si c'est fragile ?
Ou parce que l'envie de détruire quelque chose qu'il n'a pas construit est plus forte que tout ?
Bon, avouons, nous l'avons tous fait, enfants, de piétiner un château de sable ! Nous nous en sommes tous donné à coeur joie, de pouvoir écraser si fragile structure avec nos petits pieds !
Mais au fond, si c'est joli, pourquoi en priver ceux qui auraient peut-être aimé admirer sans écraser ce que quelqu'un a construit de beau, peut-être avec son coeur d'enfant ou avec ses enfants pour leur apprendre à bâtir ? Pourquoi en priver ceux qui auraient pu être touchés en plein coeur par l'oeuvre d'un(e) bâtisseur(sseuse) ?
Je nous invite tous à y penser si l'envie nous prenait de vouloir piétiner ce que d'autres ont sûrement mis du temps à construire ou reconstuire même si c'est fragile.
par Marie-Noëlle Reynaert
Tous les textes écrits sont issus de mon inspiration propre et non d'une quelconque copie. A chacun de respecter mon travail et si partage, d'en citer la source.
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